Je vis le jour dans une petite maison de bouchers, dans la contrée d'Amakna, non loin du château. Unique enfant d'un couple de sacrieurs, j'étais voué à reprendre l'entreprise familiale. Mon père était l'un des meilleurs bouchers d'Amakna; en effet ses viandes venaient des quatre coins du monde. Je me souviens encore du jour où un de ses amis lui avait ramené une cuisse de minotoror; le village entier s'était précipité à la boucherie pour espérer déguster une part de ce trophée. Petit enfant, mon père était déjà mon plus grand modèle, je rêvais de manier le hachoir aussi bien que lui. Quant à ma mère, c'était la douceur faite sacrieur, jamais un mot plus haut que l'autre; et grâce à elle, nous avions la boucherie la plus resplendissante du continent.
Mais un jour, mon père et ma mère tombèrent malade. Tous les médecins du village et même du château étaient venu les soigner, en vain. Plus je grandissait, plus je voyais mes parents dépérir. Je ne pouvais pas rester là sans rien faire. Je me souvint alors des contes que me racontaient ma mère quand j'étais petit. D'après la légende, vivait en Pandala, un petit groupe de Pandawa qui maitrisaient si bien les arts martiaux qu'ils étaient capable de devenir insensibles à la douleur; même après des coups dans les parties les plus sensibles. Je savais alors que si je voulais devenir un assez fort sacrieur pour pouvoir partager mon énergie vitale avec mes parents, je devais aller m'entrainer.
Apres plusieurs années d'entrainement, je savais maitriser ma douleur. Chaque coup me rendait désormais plus fort, plus intelligent. J'avais enfin les épaules assez larges pour pouvoir assumer l'ampleur du pouvoir que je m'apprêtais à maitriser. Pour cela je devais revenir à Amakna, dans le célèbre temple sacrieur. Là bas, j'appris enfin les pouvoirs de sacrifice et de partage de vitalité. Je pourrais enfin sauver mes parents, je devrais enfin pouvoir partager mon énergie vitale avec eux.
C'est donc après 10 ans d'absence que je revenais dans mon petit village. Je revis enfin mes parents. Malgré leur mine creuse et fatiguée, ils étaient heureux de me revoir. Je me mis alors à l'ouvrage, en vain. Malgré tous mes efforts, la maladie de mes parents persistait. Je n'avais plus d'autre solution; seule la magie noire pouvait sauver mes parents. Je partis alors pour Brakmar; là bas, je rencontrai le grand Djaul; son rire et son regard ne présageaient jamais rien de bon pour qui les découvrait. Il accepta d'aider mes parents à condition que je prenne part dans ses affaires. A contre coeur j'acceptai. C'est donc, enfermé à Brakmar que j'appris la guérison de mes parents. Il était donc à mon tour d'honorer ma part du contrat.
Pendant plusieurs années, Djaul me força à traquer des anges de tous niveaux: des simples recrues d'Amaryo à peine adultes aux plus grands chevaliers de la garde de Bonta. Alors que je me rendais compte que Djaul ne me laisserait jamais rentrer chez mes parents, je commençais à mettre en place un plan d'évasion. Avec l'aide d'autres démons retenus contre leur gré, j'arrivai enfin à fuir Brakmar. Sur le dos de mon Kramkram, je couru vers l'Ouest; je pris alors un bateau qui m'amena sur l'Ile du grand Otomai. C'est là bas, alors que je m'entrainais à exploser des corrailleurs que je le vit pour la premiere fois.
J'expliquai alors à Otomai mon combat contre Djaul. Il me répondit:
"Je comprends ton combat, depuis toujours j'essaye de contrecarrer les plans machiavéliques de ce démon. Je vais t'aider pour ça. Je vais t'offrir un compagnon mais il me faut un prélèvement de ta volonté de combattre ainsi que de ta haine de Djaul"
C'est ainsi que, dans le laboratoire d'Otomai, naquit Suriccat, mon alter égo; certes c'était un sram mais aucun être au monde ne me ressemblait autant. Je savais que jamais nous ne nous quitterions. Je savais qu'avec lui je pourrais enfin combattre Djaul.
Ainsi, Suriccat entra dans les rangs de Bonta, à la recherche d'aventuriers prêts à combattre. C'est là bas qu'il rencontra la guilde Saka-Makabe. Grâce à lui et malgré mon appartenance à Brakmar, la guilde m'accepta. je trouvai enfin un famille et des amis avec qui je pourrais combattre. Notre meneuse partageait la même volonté que moi car Djaul avait anéanti son pays et le condamnant à la glace pour l'éternité. C'est ainsi que appuyé par mes amis, mon fidèle compagnon Suriccat et moi même continuâmes notre quête contre Djaul.